Les fibules : ancêtres des épingles à nourrice.
Les vêtements sont très utiles pour se protéger du soleil, de la pluie ou du froid, mais aussi pour ne pas se trimbaler tout nus. Mais pas seulement. C’est aussi une manière de montrer son importance dans la société, par exemple. Et autant te dire que le look branché du Moyen Âge n’a rien à voir avec la mode d’aujourd’hui !
Mais assez bavardé ! On dirait que nos deux modèles vont prendre froid, nom d’un chat siamois ! Allez, donne-moi un petit coup de main. D’abord, choisis une période.
Ensuite, rhabille-les à la mode de l’époque.
Surtout, nΓÇÖoublie pas de cliquer pour valider tes choix !
Allez, hop ! c’est à toi de jouer à l’apprenti(e) styliste. Clique sur le dé !
Non, non, non ! Tu fais erreur mon ami(e) ! Continue, continue.
Oui ! Bravo ! Continue !
Félicitations ! Clique pour jouer avec une nouvelle époque.
Oui ! Oui ! Oui ! Je vois que tu es un Jean Paul Gaultier en herbe ! Quel talent ! Clique sur les personnages pour en savoir plus sur leur charmante tenue, ou bien clique sur le dé pour lancer une nouvelle partie.
Pendant l’Antiquité, les filles, comme les garçons, portent des tuniques de lin, de laine ou de soie plissées, les khitons. Pour nous, les garçons, le khiton est court et attaché par deux fibules sur les épaules. Le top de la classe : porter une ceinture pour faire bouffer la tunique…
Sur la tunique, on porte souvent un grand manteau drapé. C’est l’himation, une grande pièce de tissu rectangulaire sans couture, dans laquelle on s’enveloppe pour mettre le nez dehors.
Les sandales de cuir, ce sont LES chaussures des Grecs de l’Antiquité. Leurs semelles sont en bois ou en cuir et elles s’attachent autour de la cheville ou autour du mollet avec des lacets. Pas mal, non, pour l’aération des orteils ?
Nous, les filles, nous portons un khiton long, en soie, qui tombe jusqu’aux chevilles. Cette tunique plissée s’attache sur les épaules avec plein de petits boutons, qui descendent sur les bras pour former des manches. Une ou plusieurs cordelettes, attachées sous la poitrine et à la taille, servent à la faire bouffer. Hum, un secret entre nous… À l’époque, personne ne portait de sous-vêtements !
Comme les garçons, nous portons parfois l’himation par-dessus notre tunique. On l’attache autour du cou, ou bien sur l’une des l’épaules avec de jolies broches.
En Grèce, à cette époque, les femmes, comme les hommes, portent des sandales. Le top du chic ! Mais les demoiselles les attachent parfois avec des rubans de soie colorés. Seuls les esclaves marchent pieds nus dans la rue. Quelle idée !
Les Grecques portaient les cheveux longs et ondulés. De vraies déesses ! Leurs chignons étaient retenus par de larges bandeaux de tissus souvent décorés de perles, de broderies, de pierres précieuses ou de petits bijoux. Tellement gracieux !
À la fin du Moyen Âge, c’est la grande révolution. Pour la première fois, les hommes portent un haut et un bas séparés. Jusque-là, les vêtements n’étaient taillés qu’en une seule partie. Les hommes et les femmes portaient des sortes de grands robes amples peu pratiques pour monter à cheval ou pour partir guerroyer.
Seyante, non, ma houppelande ! Ce manteau ample est, le plus souvent, en velours, en coton ou en laine et est doublé de satin ou de soie… On peut aussi border ses manches évasées avec de la fourrure. Mais là, il faut avoir les moyens. En tout cas, dur dur de ne pas marcher dessus !
Aujourd’hui, je suis invitée à une réception. Eh oui, au Moyen Âge, le rouge est une couleur noble. Au quotidien, on porte plutôt du noir, du violet ou du gris.
Un vrai chapeau de fée, n’est-il pas ? Ce grand cône, qui pouvait parfois atteindre un mètre de haut, est surmonté d’un long voile en tulle transparent qui retombe sur le bras gauche. L’élégance vaut bien un torticolis, non ?
Ouais, tu l’as dit ! C’est la classe, non ? Une vraie fée ! « Abracadabra, que Ratonic pue sous les bras ! »
Le comble du chic à la Renaissance : porter un pourpoint brodé à crevés. Autrement dit, une chemise épaisse aux manches entaillées, qui laissent voir le tissu luxueux de la doublure. Aujourd’hui, qui porterait une chemise déchirée ? Ah, souvent mode varie.
Pff, pas facile de respirer avec ce maudit col ! À la Renaissance, les riches portent cette fraise blanche autour du cou pour mettre en valeur leur visage. C’est une longue bande de tissu plissé maintenue par un fil de fer. La fraise des nobles est en dentelle.
Ben moi, les fraises, je les préfère au sucre et à la chantilly, et puis c’est tout !
Ah, la Renaissance ! Quel raffinement ! Quel luxe ! Les femmes portaient de belles robes de velours et de soie finement brodées. Un jupon, avec des sortes de cerceaux en fer ou en osier, enfilé sous la robe lui donnait cette forme de cloche et faisait paraître la taille de ces dames beaucoup plus fine. C’est la vertugade. Astucieux, non ?
Pour avoir les mains libres, on attache son éventail à la ceinture. Malin, non ? C’est à la Renaissance que les voyageurs rapportent d’Asie l’éventail qui se replie sur lui-même. Une sacrée trouvaille !
À la cour de Louis XV, nous, les nobles, nous portons des bas de soie, sous des pantalons courts et moulants : les culottes. Euh… Les rubans étaient-ils indispensables ?
Mais oui, enfin ! Moi, un rien m’habille. Alors…
Original ce chapeau, non ? C’est un tricorne : un chapeau à trois pointes. À l’origine, il a été inventé par les militaires par commodité. Ses bords ont été relevés par des épingles, pour ne pas qu’ils s’affaissent sur les yeux. Depuis, c’est devenu l’accessoire indispensable à tout gentilhomme.
Ah ! Difficile de mettre un pied hors du château avec cette jupe à paniers et tous ces froufrous. Les paniers ? C’est un jupon composé en général de cinq cerceaux rigides superposés et reliés entre eux par du tissu. Certains pouvaient mesurer jusqu’à 3 mètres de diamètre. C’est cette structure qui donne cet aspect gonflé à ma jupe sur les côtés, et qui donne l’impression que ma taille est si fine. Mais c’est épuisant de circuler, toute la journée, avec ce gros gâteau à la crème sur le dos !
Ouais, pas mal ! Il faut dire que chez les rates, la taille fine, c’est génétique… Pas besoin de se torturer.
Le style rococo ? J’adore. Quelle folie ! Quelle extravagance ! Ces perruques immenses par exemple… Les coiffeurs les montaient sur de petits coussins pour qu’elles tiennent de plus en plus haut et les poudraient avec du talc pour qu’elles soient bien blanches. La touche finale : des plumes, des perles, des rubans… Minimaliste, quoi !
À la fin du XIXe siècle, nous les hommes, nous portons un gilet, une longue veste, appelée le veston, et un pantalon. Le tout assorti et de couleur sombre. C’est le complet veston. Sobre, classe. J’adore !
Un parfait gentleman ne doit jamais se séparer de son chapeau, le haut-de-forme. C’est le signe qu’un homme appartient à la bourgeoisie.
Pas facile d’avoir une taille de guêpe ! Au XIXe siècle, on porte des corsets, pour maintenir le ventre, et des jupes à tournure pour faire ressortir le postérieur. La tournure est une sorte d’armature rigide que l’on porte sous le jupon, et qui fait gonfler l’arrière de la jupe.
Le bronzage, à la fin du XIXe siècle, est réservé aux paysans. Les jeunes femmes de bonne famille, elles, portent toujours des gants, pour protéger leurs mains du soleil, et s’abritent sous des ombrelles. Pour être à la mode, il faut avoir une peau lai-teu-se.